Login

Bioline Agrosciences déploie ses ailes dans sa biofabrique de la Drôme

Sébastien Rousselle a assuré la visite du bâtiment d’élevage. Ici, l’une des chambres climatiques accueillant l’un des premiers stades de développement d’ephestia.

Depuis 2009, la biofabrique de Livron-sur-Drôme de Bioline Agrosciences alimente le marché français du biocontrôle avec ses auxiliaires de cultures.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Bioline Agrosciences, la filiale spécialiste des biosolutions d’InVivo, a vu le jour il y a maintenant quatre ans. En 2016, InVivo, jusqu’alors présent uniquement sur le marché français du biocontrôle avec Biotop, a fait l’acquisition de Bioline, la filiale biocontrôle de Syngenta. Ce rapprochement, en plus d’élargir le portefeuille de produits, a permis à la nouvelle entité, renommée Bioline Agrosciences, de s’ouvrir à l’international. Aujourd’hui présente dans plus de trente pays, elle compte sept biofabriques dans le monde.

10 000 m2 de surface

Bioline nous a ouvert les portes de sa biofabrique de Livron-sur-Drôme, principalement destinée à alimenter le marché français en auxiliaires de cultures. D’une surface de 10 000 m2, le site abrite l’élevage d’insectes prédateurs, telles que plusieurs espèces de coccinelles, des chrysopes et des macrolophus, mais aussi d’insectes parasites, avec plusieurs espèces de trichogrammes. La biofabrique est également spécialisée dans l’élevage d’ephestia, un lépidoptère (papillon), maillon clé dans la production de ces auxiliaires. « Les œufs d’ephestia servent de nourriture de base aux insectes, ils sont aussi utilisés comme support de ponte pour les insectes », explique Sébastien Rousselle, responsable marketing.

Cette biofabrique, qui a été ouverte en 2009 par Biotop et qui compte aujourd’hui 45 employés permanents (jusqu’à 60 en haute-saison), ne cesse de prendre de l’ampleur depuis quelques années pour répondre aux besoins croissants du marché français du biocontrôle. « C’est un site qu’on industrialise de plus en plus, même si tout ne peut pas être automatisé, note Jean-Baptiste Begue, responsable de la biofabrique et du centre de recherche de Valbonne. En trois ans, on a doublé notre capacité de production. Et nous avons ouvert une nouvelle ligne de production en janvier, c’est quelque chose dont nous sommes assez fiers. »

Un savoir-faire logistique

Tous ces investissements entrepris ont ainsi permis à la biofabrique de lisser la saisonnalité en répartissant les différentes productions sur l’année, lui permettant notamment de répondre à des besoins internationaux. « À cela s’ajoute notre gros savoir-faire logistique, signale Jean-Baptiste Begue. Nous travaillons avec des produits vivants, nous devons avoir une forte réactivité logistique pour organiser nos productions et arriver à satisfaire nos clients. » « Nous devons produire de façon locale pour avoir un minimum de transport », ajoute Sébastien Rousselle. Pour la livraison des différents produits, un délai de 24 h est par exemple à respecter pour les trichogrammes. « Les ultimes étapes de production sont toujours réalisées au dernier moment, en général en début de semaine pour une expédition le mardi. Le conditionnement est effectué le jour même », explique Jean-Baptiste Begue.

Lucie Petit

© L.Petit - « Nous avons ouvert une nouvelle ligne de production en janvier. C’est quelque chose dont nous sommes assez fiers », se réjouit Jean-Baptiste Begue, responsable du site de Livron-sur-Drôme.

© L. Petit - La nouvelle ligne de production est destinée à l’élevage de chrysopes. Leurs larves sont des prédateurs de pucerons et cochenilles.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement